Les entreprises doivent protéger des volumes de données toujours plus importants, tout en faisant face à une hausse massive des cybermenaces. Par réflexe ou par habitude, beaucoup privilégient encore une sauvegarde gérée en interne. Pourtant, derrière cette approche “maison” se cachent des coûts sous-estimés, des risques élevés et une complexité croissante.

Entre coûts cachés, pression opérationnelle et exigences de continuité, la sauvegarde n’est plus une simple brique technique. Cet article propose une lecture claire : quand la sauvegarde On-Prem reste pertinente… et quand une solution managée devient un choix plus sûr, plus simple et souvent plus économique.

Le décisionnel : un arbitrage entre coûts visibles… et coûts cachés

Nombreuses sont les entreprises attirées par le contrôle total que leur offre une solution de sauvegarde On-Premise. En installant et gérant leur propre infrastructure, elles pensent réaliser des économies substantielles. Pourtant, l’analyse du coût réel révèle un tableau bien plus complexe.

Une sauvegarde internalisée implique généralement :

  • achat et renouvellement du matériel,
  • gestion des licences et de la maintenance,
  • espace physique, énergie, refroidissement,
  • temps et compétences techniques internes,
  • rotation des supports, vérification, test de restauration.

Ce modèle semble attractif à court terme, mais il masque des coûts indirects souvent majeurs :

  • temps consacré à l’opérationnel plutôt qu’aux projets stratégiques,
  • risque d’erreurs humaines (première cause d’échec des sauvegardes),
  • surcharge ou indisponibilité des équipes,
  • difficulté à maintenir un niveau de sécurité suffisant face aux cybermenaces actuelles.

La question n’est plus seulement : combien coûte une sauvegarde ? Mais plutôt : combien coûte-t-elle lorsqu’elle ne fonctionne pas ?

L’impact opérationnel : une responsabilité lourde pour les équipes internes

La sauvegarde est un métier à part entière. La gérer seul implique :

  • supervision quotidienne des jobs,
  • résolution rapide des anomalies,
  • tests réguliers de restaurations,
  • veille permanente sur les risques cyber,
  • maintien à jour des solutions,
  • disponibilité 24/7 en cas d’incident.

La réalité : la plupart des ransomwares ciblent désormais directement les infrastructures internes, profitant d’erreurs de configuration ou d’un manque de segmentation.

Ce que change une solution managée : simplification, sécurité et prévisibilité

Opter pour une solution managée ne consiste pas seulement à déporter les sauvegardes : c’est industrialiser l’ensemble du cycle de protection des données.
Là où l’On-Prem repose encore sur des processus artisanaux, fragmentés ou dépendants d’une seule personne, le service managé applique une méthodologie systématique, documentée et contrôlée.

Avec une solution managée, vous bénéficiez de :

  • Une surveillance 24/7 par des experts dédiés, qui pilotent les sauvegardes, détectent les anomalies et interviennent immédiatement.
  • Des tests réguliers de restauration, essentiels pour garantir une remise en service réelle, trop souvent négligés en interne.
  • Une immuabilité des sauvegardes, garantissant qu’aucun ransomware ou acteur malveillant ne puisse les manipuler.
  • Des mises à jour et correctifs automatisés, évitant les environnements non maintenus.
  • Des coûts prévisibles, basés sur un modèle OPEX qui lisse le budget et élimine les investissements matériels.
  • Une évolutivité immédiate, sans commande, installation ou migration.

Là où une équipe interne doit jongler entre projets, urgences et supervision quotidienne, la sauvegarde managée offre une continuité de service mesurable et sans compromis.
Elle apporte une protection homogène, testée et documentée, sans dépendance à un seul collaborateur ni exposition aux aléas opérationnels. Pour les DSI, c’est un modèle plus fiable, plus lisible, et plus résilient.

Quand choisir l’On-Prem ? Quand passer au managé ?

Opter pour une sauvegarde interne ou managée exige d’évaluer les besoins propres à votre entreprise et sa stratégie digitale. Voici la grille d’analyse à considérer pour un choix éclairé.

L’On-Prem peut rester pertinent quand :

  • les volumes sont limités,
  • l’équipe IT est bien formée et disponible,
  • les besoins d’évolution sont faibles,
  • l’infrastructure interne est déjà robuste.

Le managé devient plus avantageux quand :

  • la continuité d’activité est critique,
  • les ressources internes sont restreintes,
  • la conformité ou la cybersécurité impose un niveau élevé,
  • l’entreprise cherche à lisser ses coûts,
  • les volumes de données évoluent fortement.

En bref :

  • Gérer soi-même sa sauvegarde peut sembler économique et rassurant. Mais dans un contexte cyber exigeant, avec des équipes déjà très sollicitées, la véritable valeur d’une sauvegarde repose sur la capacité à restaurer vite, bien, et de manière éprouvée.
  • C’est exactement ce que permet une solution managée : moins de risques, moins de complexité, et une résilience renforcée.

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